Ola, Bonjour à tous,
Après Londres, Berlin, Rome et Venise, nous vous emmenons cette fois au pays du flamenco, des toros, des patios, des tapas, un pays où le soleil brille toujours, bref, aujourd'hui, c'est Séville, la belle andalouse, rien que pour vous !
Séville, c'est surtout sa cathédrale, au clocher qui ressemble tant à un minaret ! Rien de surprenant, cette église a été bâtie en 1401 sur les ruines de la grande mosquée érigée par les musulmans lorsqu'ils occupaient, jusqu'en l'an 1250, cette partie de l'Espagne.
"Bâtissons une église si grande que ceux qui la verrons nous prendront pour des fous", décidèrent les chrétiens au moment de raser la mosquée pour y construire la cathédrale. En fait, nous entrons dans la troisième plus grande cathédrale au monde après Saint Pierre de Rome et Saint Paul de Londres.
Emblème de Séville, l'ancien minaret de la grande mosquée (converti, vous l'avez compris en clocher) est surmonté d'une petite girouette (de deux tonnes, quand même), le giraldillo (ce qui a donné à la cathédrale le surnom de giralda). Nous aurons l'occasion, tout à l'heure de vous reparler de cette cathédrale lorsque nous y pénétrerons.
Mais avant ça, faisons un petit tour en ville.
Notre hôtel est situé dans le quartier de Triana. Pour rejoindre le centre historique nous devons donc franchir le fleuve Guadalquivir qui arrose Séville en franchissant le plus beau pont de la ville, celui de l'infante Isabel II.
De superbes demeures typiques jalonnent notre itinéraire. les maisons sont ornées de "miradores" en fer forgé et de la céramique, appelée ici azulejos, décore toutes les façades.
Mais regardez comme elles sont jolies !
Ici, vous voyez à la fois le fer forgé des balcons et les azulejos qui les tapissent ! Superbe, non ?
De temps en temps, nous jetons un coup d’œil à l'intérieur de certaines d'entre elles et nous découvrons les fameux patios qui font aussi la gloire de Séville.
Nous vous en montrons que deux, mais nous avons pu en admirer des dizaines tout aussi beaux !
Allez, encore celui-ci, pour vous faire admirer ces fameux azulejos, ou carrelages de céramique, qui garnissent tant de murs et de façades sévillannes. Vous sentez la fraîcheur ?
Nous sommes fourbus ! Ce matin, nous prenions l'avion à 06.50 à Marseille et ce soir nous avons déjà fait connaissance avec Séville. Il est temps de rentrer à l'hôtel pour se reposer. Et si nous rentrions en calèche ?
Allez, à demain.
Ah, je vois que vous voulez continuer la visite avec nous ! Nous retraversons donc le Guadalquivir
en marquant une petite pause devant le "torre del oro" (la tour de l'or), tour faisant partie du système de défense de la ville qui permettait de contrôler les navires remontant le fleuve.
Comme cette chapelle (capillita del Carmen) est jolie avec son toit en azulejos et ses briques rouges
Allez, une petite pause, on s'installe pour faire le point !
Ça y est, c'est décidé, nous nous dirigeons ce matin vers le site de l'exposition universelle de 1929 qui vit s'édifier ça et là de merveilleux pavillons et villas comme celui-ci.
Mais le plus bel édifice, l'oeuvre majeure de l'exposition se situe place d'Espagne. Il a fallu quatorze ans pour construire ce bâtiment gigantesque.
Deux tours identiques de 80 mètres encadrent l'ensemble.
Les ponts sont admirablement décorés par des rampes en céramique,
Annick reste sans voix devant un tel spectacle ...
... Et m'invite à la rejoindre.
Quelle merveille !
Après ça, on a besoin de souffler ! Le parc Maria Luisa et ses allées exotiques nous accueille pour un moment ... bien ensoleillé !
Reprenons notre chemin.Notre fille nous a dit qu'il fallait errer, se perdre dans les ruelles (ou calle) de Séville pour en connaître les endroits les plus pittoresques.
Et bien, c'est réussi ! Mais où sommes nous ?
Ah, ça y est, ce matador semble nous indiquer la bonne direction.
Tiens, cette architecture futuriste, un gigantesque parasol, ne ressemble en rien à ce que nous avons découvert aujourd'hui !
Elle domine pourtant une des plus grandes places de Séville, la plaza de la Encarnacion.
Allez, il est tard, rentrons à l’hôtel. Vous connaissez le chemin, Au fait, comment s'appelle le fleuve que nous longeons ?
Vous êtes toujours avec nous ? Aujourd'hui, c'est une très grosse journée qui nous attend !
Comme promis, nous visitons l'intérieur de la cathédrale de Séville.
C'est un retable exceptionnel de part sa taille (220 m2) et sa beauté qui attire tout de suite notre attention. Ses 36 compartiments chargés de dorures et de sculptures sont magnifiques.
Ils ornent les salles que nous traversons, les unes après les autres.
Annick est béate d'admiration.
Du trésor, nous ne vous montrerons qu'une pièce : Ce vase en cristal date de l'an 1320 !
Bien sûr, il a fallu monter, par une rampe inclinée et 35 paliers les 96 mètres du clocher (ex minaret, je vous le rappelle).
Même pas essoufflée !
De la haut, un panorama exceptionnel sur la ville. On devine, là, une espèce de place ronde avec des arches. A votre avis, qu'est ce que c'est ? Patience, on en reparlera plus tard.
La visite de la cathédrale est terminée. Il faut reprendre notre route et emprunter les rues où Annick s’émerveille devant certaines vitrines comme celle ci qui expose des robes de baptême.
Tiens, cette statue semble nous orienter vers notre nouvelle destination.
Pas de doute, nous sommes sur le chemin de la Real Maestranza ou Plaza de toros !
Cette arène où l'on combat les taureaux, bien sûr, peut contenir 14000 spectateurs. Les plus chanceux occupent les places à l'ombre (les plus chères), les autres cuisent au soleil !
Construites en 1761, elles en ont vu passer des corridas ... et mourir des taureaux !
La journée n'est pas terminée. Je vous avais prévenu, elle va être longue ! Annick patiente déjà, l'éventail à la main, à l'entrée de notre prochain lieu de visite. Le soleil tape dur et l'ombre est requise.
C'est le Real Alcazar (ou le palais fortifié du Roi) qui nous ouvre ses portes.
Annick vous y emmène. Suivez là autour du patio de las Doncellas, inspiré de la cour de l'Alhambra de Grenade.
Ce joyau chargé d'histoire, bâti, vous l'avez deviné par le calife Abd al-Rahman III en 913, est déclaré patrimoine de l'humanité par l'Unesco.
Les jardins, rafraîchis de fontaines,sont immenses et propices à la détente. Quel bien être !
Quelle journée ! Les images plein la tête, nous regagnons notre gîte en pensant déjà à la journée du lendemain.
Le site que nous vous présentons maintenant est exceptionnel !
Je suis sûr que vous avez deviné où nous nous trouvons !
Il s'agit, bien sûr, de la mosquée cathédrale de Cordoue. Cet édifice a la particularité d'avoir été temple romain, puis mosquée et enfin cathédrale. C'est un monument majeur de l'architecture islamique, témoin de ma présence musulmane à cet endroit du VIIIè au XVè siècle.
C'est à mon tour d'être particulièrement impressionné, voire touché par cette oeuvre magistrale.
Une petite explication : Quand Cordoue fut reprise en 1236 aux envahisseurs musulmans par le roi d'Espagne, cette mosquée devint une cathédrale. Il est d'ailleurs très curieux de constater que cette cathédrale est installée au centre de la mosquée, en fait, complètement intégrée en elle.
Des styles très différents sont voisins. A ce plafond qui orne la mosquée, typiquement d'inspiration musulmane ...
... on peut comparer, quelques pas plus loin, celui ci appartenant à la cathédrale, d'architecture gothique.
Et que dire de ces murs au dessin byzantin, à l'intérieur du bâtiment ...
... Comme à l'extérieur ! Surprenant, non ?
Nous quittons, comme à regret ce site magnifique.
Pour prendre le temps de se restaurer dans le patio d'une bodega Les tapas et le flamenco nous attendent !
Deux heures de car plus tard, nous revoici installé dans un endroit connu. Ouf, nous sommes rompus mais que de souvenirs à se remémorer !
C'est aujourd'hui notre dernière journée à Séville.
Au programme, shopping ...
Et dernières visites de palais (privés). Ici la casa de Pilatos.
où Annick prend un peu de ce vent qui nous a rafraîchit pendant tout notre séjour.
Au revoir, Séville, au revoir Carmen, la belle andalouse.
Quel beau séjour nous avons vécu là ! Nous le recommandons à tout le monde !
Adios !