jeudi 17 juin 2010

Notre "Tour des Flandres".




Nous y sommes ! Alignés sur le pavé, le mollet saillant et le rictus aux lèvres, nous sommes prêts à en découdre ! Bertrand et Gaël jouent déjà des coudes pour prendre le meilleur départ de notre "Tour des Flandres" !
Ah, vous n'étiez pas au courant ? Eh, bien, sur l'invitation de mon frère, Bertrand, nous avons décidé cette année, Gaël et moi, de disputer au duc de Messines, le titre de roi des pavés !

Un peu impressionnés quand même à l'idée de se mesurer, sur ses terres, à ce cannibale, ce roi du sprint, ce dévoreur d'asphalte, nous sommes rapidement rassurés par Joséphine, son épouse, qui nous dévoile la technique de franchissement des monts des Flandres et de leurs pavés.



"Vous voyez, il suffit de baisser la tête et de sortir les fesses" ! "Et surtout, de garder le sourire" !
C'est vrai que ça a l'air facile ! Et en plus, j'ai l'impression que, tout en nous faisant la démonstration, elle freine pour ne pas nous décourager !

Découragés, nous aurions pu l'être, Gaël et moi dès le départ de la course ! En effet, dès les premiers kilomètres, Bertrand attaque !



Il fait rapidement "le trou" et moi, tentant de le rattraper, je sors de la route et me retrouve dans un champ de blé manquant de peu de percuter un blockhaus de la deuxième guerre mondiale !


Mais, l'échappée n'ira pas loin et c'est Gaël qui franchit en tête la première difficulté, le "Mont Rouge".


Il est suivi à quelques secondes des ténors (ou des séniors ?) du peloton qui se sont neutralisés dans cette toute première ascension.



Mais cette entente forcée ne pouvait pas durer et, dans la descente, une nouvelle attaque se produit. Cette fois, c'est moi qui force l'allure imposant un train d'enfer à mes partenaires (si, si !).


Le trou se creuse et la course semble jouée ! Un sourire (de vainqueur) se dessine sur mes lèvres !


Mais Bertrand met "la machine en route" et, conscient du danger (remarquez le visage concentré), appuie sur les pédales et fait donner toute la puissance. Le spectacle est impressionnant.


L'effort a payé, la jonction est faite.


Mais c'est encore Gaël qui passe en tête le deuxième "col" de la journée, le Mont Noir. Il semble être très affuté et son sourire est carnassier. Son regard, caché par les lunettes, en dit long ! C'est sa journée, c'est sa course !!!


Il est suivi, à quelques secondes du peloton qui n'a pas su résister à sa fougue.



Mais la course redémarre et les deux larrons semblent maintenant bien s'entendre. Mettraient ils au point une stratégie pour contrer leur jeune et fougueux adversaire ?



La voilà, la stratégie : L'inviter à se reposer au meilleur restaurant du coin ! Quelques tranches d'andouille, de pâté, le tout arrosé d'un verre de Leffe ruby, Y'a rien de tel pour casser les pattes d'un champion !



L'opération semble bonne et Gaël est conquis et fraternise avec son plus dangereux rival.



Laissant Gaël à ses libations, et forts de notre stratégie qui a parfaitement fonctionné, Bertrand et moi lançons une opération de grande envergure destinée à distancer notre jeune adversaire.



D'un coup de reins, Bertrand s'assure un net avantage au franchissement du "Mont des cats".



Devançant d'un rien son compagnon d'échappée.


Gaël, bon joueur, accepte la défaite et pose avec le vainqueur


La course repart de plus belle. Bertrand roule fort en tête et secoue le peloton par ses coups de pédales rageurs.


Il sait que le vainqueur aura, comme le veut une vieille tradition flamande, une rue à son nom !
"Et que croyez vous qu'il arriva" ?
Ce n'est pas un coureur qui s'est vu récompensé, mais les trois !



Mais l'épreuve n'est pas encore terminée !
Une deuxième étape nous attend. Après les monts des Flandres, voici les collines de l'Artois.



Chute, chute dans le peloton !!!
Toujours en recherche de vitesse, Bertrand négocie mal un virage et le voilà dans le décor !
Aïe, aïe, aïe ...

Mais non, c'est une supercherie, il ne fait que téléphoner (à notre cousin jean-Jacques chez qui nous allons prendre un petit rafraichissement)!

Nous arrivons au terme de notre aventure cycliste et c'est chez Papi que nous franchissons la ligne d'arrivée.


Maintenant bien fatigués, il est temps de prendre un peu de repos dans notre camping -car de champion !


Se remémorant par la même occasion les efforts passés mais aussi des bons moments de fou- rire.


Tout en gardant en tête que, lors de ces journées, l'essentiel était ... d'être ensemble !



Le mot de la fin est laissé à Papi :
"Elle est bien belle votre histoire, les enfants, elle m'a fait beaucoup rire" !!!


Bertrand, Gaël et Bernard ... et tous les autres.